Laissez-moi compter, dix-sept moins quatre ça fait ? Treize… Une semaine compte ? Sept jours… Ah ben… oui… nous sommes en retard ! Ce serait le bon moment pour parler de la persévérance je crois, mais, en fait, non ! L’article en question requiert plus de disponibilité que je ne lui en accorde en ce moment. Alors, à défaut, et puisque c’est assez rare, voici un nouvel extrait des poèmes que j’ai écrit.
Tu t’es réveillée un matin dans l’inconnu
Un rêve étrange pénétrait tes souvenirs
De ce long, trop long fleuve aux multiples soupirs
De ses eaux noirâtres sort une nymphe nue
Seul, un voile diaphane la cache à la vue
Et ses si longs cheveux, si lourds de souvenirs
Dont la noirceur invite ton âme à périr
De l’eau est sortie une nymphe presque nue
Les rives infinies disparaissent dans la brume
De contours flous en pierres coupantes il ondule
Et des algues noires s’attachent sans scrupules
A des roches abruptes où l’œil de la mort s’allume
Un félin noir s’avance, pauvre être tremblant
D’un geste gracieux la nymphe haïe l’emporte
Se délectant déjà de sa mémoire morte
Dans le fleuve se répand peu à peu ton sang.
Une Plume – 17 Mai 1994.