Hum, pardon pour le gros mot. Pour ma décharge, c’est une citation. Vous imaginez bien que je ne dirais pas une chose pareille de ma propre initiative. A présent que le malentendu est évité, je vous explique : Cette expression est née sur les réseaux sociaux lors d’un débat sur l’emploi de deux termes – numérique et digital – pour désigner ce qui a trait aux nouvelles technologies de l’information (encore des termes dont nous pourrions débattre, d’ailleurs).
D’un côté, il y a les puristes. Ceux qui disent numérique, par opposition à analogique et surtout qui estiment que c’est la meilleure traduction du mot anglais digital, puisque digit en anglais et dans ce contexte signifie chiffre. Une donnée informatique est numérique, ce sont les empreintes qui sont digitales. Vous avez compris le raisonnement.
De l’autre côté, il y a les emphatiques. Ceux qui s’inventent des définitions complexes, du style « numérique ça se rapporte à une chose dont il existait une version analogique avant l’arrivée de l’informatique » alors que « digital ça se rapporte à une chose nouvelle qui a été créée avec les nouvelles technologies ». Pourquoi pas.
Au milieu de ce beau monde, il y a les esthètes, un rien opportunistes. Ceux qui trouvent qu’on aurait tort de se priver du mot digital, tellement chic puisque les anglo-saxons l’utilisent. Ils emploient donc l’un ou l’autre terme selon que l’expression « sonne mieux » de telle ou telle manière. Une entreprise du numérique, un service digital, un document en version numérique ou un objet utilisant les technologies digitales. Tout est question de goût.
Et puis, enfin, il y a les pragmatiques. Ceux qui comprennent le point de vue rigoriste mais à qui l’évolution des pratiques donne des raisons de le nuancer. En effet, aujourd’hui, de nombreuses technologies numériques proposent une approche tactile. Quand vous verrez pour la première fois un ado tenter de faire défiler l’affichage d’un ordinateur ou d’une télévision en caressant latéralement l’écran de ses doigts, vous comprendrez que, s’il est correct de dire que les nouvelles technologies sont numériques, les usages découlant de ses nouvelles habitudes sont clairement digitales puisqu’on y met les doigts !
Sur ces considérations sémantiques, je vous souhaite une bonne lecture digitale sur vos appareils numériques. A moins que ce ne soit l’inverse.
Ce n’est pas tout à fait ce que je voulais dire lorsque j’avançais l’idée « sans la conscience ». Sans conscience, rien n’existe puisqu’il n’y a rien pour en prendre conscience. Nous avons donc la conscience de notre monde (pas au sens d’humain mais au sens de perception par la pensée) et il n’existe que grâce à cette conscience.
Numérique ou digital, sans la conscience pour créer, appréhender et utiliser ces technologies modernes, elles n’existent pas et ne servent donc à rien. Il ne reste donc plus qu’à définir la conscience et là, c’est encore un peu le » bordel « … :-))
Merci Philou pour ce commentaire. Je suis de ton avis. Sans la conscience, beaucoup de choses ne servent à rien. En revanche, je ne m’engagerai pas dans cette définition là 😉