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Ces dix livres qui ont compté

Image courtesy of adamr / FreeDigitalPhotos.netPeu après la rentrée des classes, j’ai vu passer sur un réseau social mondialement connu une de ces chaines, plus ou moins virales, auxquelles nous sommes régulièrement soumis. Celle-ci m’a interpellée, non seulement parce qu’elle ne promettait pas de malheur à qui ne la suivrait pas, mais aussi (et surtout !) par sa suggestion : lister dix livres qui nous ont marqués d’une manière ou d’une autre, qu’ils soient de grandes œuvres littéraires ou pas.

C’est fou… Après des années à dévorer des livres, effeuiller des kilomètres de pages, lutter des heures contre un sommeil insistant pour lire encore la suite, la phrase suivante… Après des centaines de lectures, je ne sais combien d’auteurs et un nombre incalculable de phrases imprimées qui sont venues parler à mon cerveau, la question m’a laissé coite ! Jamais elle ne m’avait effleurée, et je me suis trouvée bien en peine de répondre comme ça, direct, mes dix livres « marquants ». Alors j’ai laissé venir à moi les souvenirs de livres, les premiers qui me venaient (ils sont d’ailleurs restés dans la liste, même si d’autres y seraient bien entrés aussi, mais la contrainte est de dix !), puis j’ai eu envie d’en faire un article.

Et là sont venues les questions : ceux que j’ai aimés uniquement ? Mes aversions ? Ceux qui m’ont fait pleurer ? Rire ? Réfléchir ? Grandir ? Comprendre ? Apprendre ? Aimer ? Ceux que j’ai préférés de toute ma vie ? Toute ma vie… Tiens d’ailleurs… Devais-je alors dépoussiérer les souvenirs des « club des cinq », « clan des sept », « Fantômette » et autres « L’étalon noir », autant de séries qui m’ont bercée avant mes dix ans ? Dans ce cas il me fallait parler de « Croc-blanc », d ‘« Amarok », de « La petit Fadette » et de  « Le serment des catacombes ». Mais si je me souviens avoir adoré ces livres, je ne sais plus rien de leur contenu, ni s’ils me plairaient encore…

Voyons, si je grandis un peu, le collège… Déjà, facile, aucun besoin de me pencher sur les lectures obligatoires, elles ne m’ont que peu marquée, à peine si je me souviens avoir aimé « Le rouge et le noir » et détesté, viscéralement, « Vipère au poing » ou « Madame Bovary ». En revanche à la maison je dévorais les Agatha Christie, les Barbara Cartland (et oui !), et tant d’autres. De cette époque j’en mettrai un dans la liste : « La bête humaine » de Emile Zola. J’ai oublié son histoire, mais je me remémore sans peine qu’avoir lu ce livre m’a tant plu que j’ai lu tout les Zola dans la foulée, ou presque tous, j’ai fini par caler.

Arrivent mes quinze ans, et la période Stephen King, Patricia Cornwell, Mary Higgins Clarck, Camus et toujours plein d’autres, tant que j’en oublie le compte et les titres, du Lovecraft, du Asimov. La vingtaine m’amènera les Robin Hobb et Tolkien que j’arrive enfin à lire, la trentaine « Le trône de fer » et les Katherine Pancol, et sur ces dizaines d’années toujours beaucoup de fantasy, de policiers, de romans d’amour, de classiques et de plus en plus de diversification vers d’autres livres que les romans.

Et puis après tout,  quelles questions se poser ? Quelles contraintes m’inventer ? La proposition est simple, lister dix livres qui pour une raison ou une autre me viennent et souhaitent être sur cette liste. Alors voici cette liste, sans ordre précis, peut-être une vague chronologie, elle pourrait vous inspirer une idée de lecture, qui sait ? Et j’aimerais en retour lire la vôtre, y découvrir une pépite que je n’ai pas encore lue et encore m’abreuver de mots !

  1. La bête humaine de Emile Zola, parce qu’il m’a fait aimer et lire Zola, même si je ne sais plus aujourd’hui ce qui m’a marquée dans ces pages.
  2. Ça et Le Fléau de Stephen King, je sais ça fait deux, mais je ne peux me résoudre à les départager. J’ai lu beaucoup de ses romans, ceux-là restent les plus marquants.
  3. L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux de Nicholas Evans, c’était il y a longtemps, je me souviens qu’il m’a tiré des larmes.
  4. Où es-tu ? de Marc Levy, le premier qui m’est venu en tête, entre cette histoire et moi il y a un lien, mais chut, c’est entre nous.
  5. Le cycle de l’assassin royal de Robin Hobb, même s’il y a bien des cycles de fantasy qui m’ont plu, c’est bien celui-ci qui s’est rappelé à ma mémoire en premier.
  6. J’aurais préféré vivre de Thierry Cohen, un livre lu au hasard d’un aéroport, comme beaucoup et qui s’est avéré un très bon choix.
  7. La force est en vous de Louise L. Hay, pour changer des romans, un peu de développement personnel, pas le meilleur de ceux que j’ai lus, presque le premier, en tout cas qui a eu suffisamment d’impact pour être celui à citer.
  8. Mange, prie, aime de Elizabeth Gilbert, pour m’avoir touchée deux fois et de façon différente selon l’époque de ma vie où j’ai croisé cette histoire (oui après l’avoir lu, j’ ai vu le film…).
  9. Un livre dont je n’ai plus le titre ni l’auteur, peu connu mais qui m’a lui aussi touchée aux larmes… Je sais ça n’aide pas, promis je retrouve les informations bientôt, un roman où un homme traverse ses réincarnations. Ah ça y est !!! L’éternité devant Soi de Matthieu Rougeron, merci ma mémoire d’avoir ramené l’information !
  10. Le Dieu dans l’ombre de Robin Hobb, rien à voir avec ses autres cycles, et un livre qui m ‘a touchée pour être venu dans ma vie au moment où il pouvait le mieux y correspondre. Une histoire de femme, une soif de liberté et un écho à certaines de mes douleurs.

A les lister je réalise que plusieurs m’ont marquée simplement pour l’écho qu’ils renvoyaient de ma vie, de mes émotions à l’époque où je les ai croisés (écho qui demeure, accroché aux souvenirs de ses temps). Mais n’est-ce pas cet élan émotionnel que l’on recherche dans nos lectures ? Alors à chacun les histoires qui lui parlent, lesquelles sont les vôtres ?

3 réflexions sur “Ces dix livres qui ont compté”

  1. Pour moi, enfant, à la maison, la lecture n’était guère de mise sauf peut-être le journal et, plus tard, le programme télé…. 🙂 Donc, mis à part les livres obligatoires dont nous lisions des passages choisis en classe, je n’ai commencé à vraiment m’intéresser à la lecture qu’assez tard et presque essentiellement à des écrits de spiritualité ou de philosophie. C’est pour cela que dans ma liste il n’y a finalement que très peu de romans ou de livres dit « de littérature ».
    Pour ne pas être hors sujet, je n’ai pas notifié toutes les BD que j’ai pu dévorer car j’ai connu cette période étrange des années 60/70 et l’essor de cet art classifié de « secondaire » par les bien pensants traditionalistes de cette période…..
    Voici donc ma liste dont certains bouquins figurent déjà dans un commentaire que j’avais posté ici.

    – Le Nouveau Testament
    – « Siddharta » de Hermann Hesse
    – « Ecrits divers » de Mary Baker Eddy
    – « Le Seigneur des anneaux » de JRR Tolkien
    – « Illusions ou le Messie récalcitrant » de Richard Bach
    – « Walden ou la vie dans les bois » de Henri David Thoreau
    – « Le meilleur de soi » de Guy Corneau
    – « Dialectique du Moi et de l’inconscient » de Carl Gustav Jung
    – « Un Cours en Miracles » de Helen Schucman et William Theford
    – « Je Suis » de Sri Nisargadatta Maharaj

    Il y en a bien 10. C’est que je respecte les contraintes moi !!!! 🙂
    Par contre je saurais dire pourquoi ils font partie de la liste demandée plus que certains autres. Faut dire que c’est facile pour moi vu que je n’ai pas énormément lu et que je n’ai, de ce fait, pas beaucoup de dilemme de choix.
    Je saurais également dire pourquoi deux de mes livres figurent dans la liste d’Une Voix……. Mais je ne le dirai pas. Na ! 🙂

  2. Merci Ô Plume.
    Eh bien, voila ma liste, de mes lectures d’enfant à mes lectures d’adulte. Certaines font d’ailleurs l’objet d’un article dans ce blog :

    Mon bel oranger – José Mauro de Vasconcelos
    L’étranger – Albert Camus
    Simetierre – Stephen King
    Villa Triste – Patrick Modiano
    J’irai cracher sur vos tombes – Vernon Sullivan
    L’île des gauchers – Alexandre Jardin
    La grammaire est une chanson douce – Erik Orsenna
    Les rêveries du promeneur solitaire – Jean-Jacques Rousseau
    L’élégance du hérisson – Muriel Barbery
    Le meilleur de soi – Guy Corneau
    Le messie récalcitrant – Richard Bach

    Mince, voila que j’en compte 11. Tant pis, maintenant qu’ils sont là, je ne souhaite pas en punir un au hasard non plus que je ne souhaite les prioriser car je n’en serais pas capable. Comme Une Plume, j’ai du mal à dire pourquoi Stephen King et pas Robin Hobb ou H.P. Lovecraft que j’ai lus aussi, pourquoi Barbery et pas Musso, pourquoi pas Hugo au lieu de Rousseau, pourquoi Vernon Sullivan en lieu et place de Bison Ravi !

    Bref… et vous ? Vos 10 (ou 11) ?

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